Le syndrome prémenstruel
Le syndrome prémenstruel regroupe un ensemble de troubles qui se manifestent plusieurs jours avant les menstruations et qui disparaissent au moment du premier jour ou pendant la période menstruelle.
Il apparait en général chez les femmes après 25 ans et augmente vers 40 ans, beaucoup d’entre elles en souffrent sous une forme plus ou moins importante.
Les causes du SPM sont multifactorielles, la fluctuation permanente des taux d’œstrogènes et de progestérone génère un équilibre fragile.
On constate également une tendance à l’augmentation du taux d’œstrogènes sous l’influence environnementale des perturbateurs endocriniens comme les phtalates ou le Bisphénol A , ainsi qu’un taux de cortisol élevé induit par le stress tandis que le taux de progestérone reste relativement bas.
Cette hyperoestrogénie contribue entre autres à de la rétention d’eau causant des douleurs mammaires.
D’autres facteurs comme une altération du métabolisme glucidique et une carence en sérotonine peuvent donner des fringales avec des envies de sucre.
Des carences en magnésium et en vitamine B6 vont influencer de surcroît chaque cycle avec des troubles de l’humeur et de l’irritabilité jusqu’à la dépression pour certaines femmes.
Voici quelques signes du syndrome prémenstruel à prendre en compte :
- Ventre gonflé, douleurs pelviennes
- Ballonnements, alternance diarrhées-constipation
- Fatigue, manque d’énergie (sensation de lourdeur)
- Nausées, migraines
- Troubles circulatoires
- Acné, peau grasse, herpès, urticaire
- Mycoses vaginales
- Rétention d’eau, visage, chevilles et doigts gonflés
- Prise de poids (+2 ou 3kg)
- Douleurs mammaires et augmentation du volume des seins.
- Douleurs articulaires (en particulier les genoux)
- Compulsions alimentaires (sucre+)
- Anxiété, irritabilité, impatience
- Perte d’estime de soi
- Manque de motivation, repli sur soi.
Parmi les conseils de naturopathie, l’alimentation et l’hygiène de vie sont des clés essentielles, voici quelques recommandations :
√ Evitez les sucres et les produits raffinés et augmentez votre quantité de fibres, de fruits et de légumes frais d’origine biologique.
√ Favorisez une alimentation à IG bas (index glycémique).
√ Assurez-vous d’un apport équilibré en acides gras d’omégas 6 / omégas 3 et évitez la consommation de graisses saturées et d’acides gras trans (pas de fritures).
√ Attention aux apports oestrogéniques dans les laitages.
√ Supprimez les excitants comme l’alcool, tabac, café et évitez le gluten.
√ Pratiquez une activité physique douce et régulière alternée avec des exercices cardio comme la course où la natation. Il existe un grand choix de pratiques et de techniques respiratoires comme le yoga de la femme ou le Qi Gong permettant de maintenir l’équilibre du cycle féminin.
√ La naturopathie préconise une complémentation à base de zinc, d’onagre et de magnésium ainsi que certaines plantes comme l’alchémille, le gattilier ou l’achillée millefeuille. Cette complémentation peut présenter des contre-indications ( notamment en cas de cancer) et ne doit pas se substituer aux traitements médicaux en cas de suivi.
√ L’hydrothérapie avec les bains chauds, les séances de hammam ou de sauna ainsi que les massages peuvent soulager les douleurs et stimuler la circulation lymphatique.
√ Parmi les huiles essentielles à utiliser en application locale , la marjolaine, le basilic sacré et l’huile de rose sont recommandées.